Participation aux commémorations de l'été 1936

Du 2 au 11 septembre 2025, la mairie d'Irun a organisé des cérémonies en souvenir de l'occupation de la ville par les troupes putschistes.

Notre association a participé à ces événements avec une conférence intitulée "La défense d'Irun", donnée par Jon Hernández et Miguel Usabiaga.

Nous avons également participé à la cérémonie officielle du 5 septembre et lu un texte rendant hommage à ceux qui ont défendu la ville.

Vidéos et photos • 04-09-2025

Vidéos et photos • 05-09-2025

Texte lu par l'Association lors de la cérémonie institutionnelle

Nous sommes réunis aujourd'hui pour commémorer les événements qui se sont déroulés à Irun durant l'été 1936. Et nous le faisons avec mémoire, dignité et fierté. Car ce coup d'État n'était pas une "guerre entre frères": c'était une attaque brutale contre la légalité républicaine, contre la démocratie conquise aux urnes, contre un projet de liberté, d'égalité et de justice sociale que représentait la Seconde République.

Irun devint alors un symbole de résistance. Ouvrières et ouvriers, syndicalistes, anarchistes, communistes, républicains, nationalistes et personnes sans affiliation politique partageaient une certitude: il fallait défendre ce qui était légitime. Il fallait défendre la liberté.

La ville a résisté aux bombardements fascistes avec des barricades et des fusils, certes, mais surtout avec conviction, avec le courage de savoir qu'elle était du côté de la démocratie et face à la trahison militaire. Dans chaque rue, à chaque coin de rue, un cri de dignité s'est élevé.

La défaite entraîna l'exil. Des milliers d'habitants d'Irun durent fuir, traverser la frontière avec pour seuls bagages les vêtements qu'ils portaient, laissant derrière eux leur vie et leurs rêves. Cet exil n'était pas une capitulation: il était la conséquence de leur loyauté envers la République, de leur engagement en faveur de la justice et de leur refus d'accepter la tyrannie.

C'est pourquoi, ici et maintenant, nous réaffirmons que la mémoire d'Irun n'appartient ni au silence ni à l'oubli. Revendiquer ce qui s'est passé en 1936, et en particulier la bataille d'Irun, c'est affirmer haut et fort que ceux qui ont défendu cette ville contre les troupes fascistes l'ont fait au nom de la liberté et de la démocratie. C'est aussi dénoncer le fait que ceux qui ont pris les armes ont entraîné des décennies de dictature, de répression et de souffrance.

Aujourd'hui, en rendant hommage à ceux qui ont résisté et à ceux qui ont été contraints à l'exil, nous proclamons que leur combat n'a pas été vain. Leur exemple reste vivant dans la citoyenneté d'aujourd'hui et nous invite à entretenir la flamme de la justice, de la mémoire et de la liberté.

Irun est et restera à jamais un symbole de résistance, de dignité et d'espoir.

Et aujourd'hui, ici, nous sommes sa voix.