Comme chaque année, un hommage a été rendu aux personnes assassinées à Pikoketa en août 1936.
La cérémonie a débuté au son de la txalaparta, puis des membres de l'Association républicaine d'Irun « Nicolás Guerendiain » ont lu un texte évoquant cet événement.
Deux proches des victimes de Pikoketa ont ensuite pris la parole: Fernando Arocena, fils de l'une des personnes qui se trouvaient sur place à l'arrivée des troupes franquistes et qui a réussi à s'échapper, et Patxi Arruti, neveu de José María Arruti Idiakez, l'une des victimes.
Une pièce de cornemuse a ensuite été interprétée, puis un hommage floral a été rendu au monolithe, accompagné des sons de l'Eusko Gudariak, de l'hymne de Riego et de L'Internationale.
Un public nombreux s'est joint à la cérémonie, qui a été suivie d'un repas populaire au restaurant Pikoketa.
Information sur l' histoire de Pikoketa le 11 aôut 1936.
Bonjour à tous
Une année de plus, nous nous réunissons ici, dans ce lieu de mémoire, pour rendre hommage aux personnes assassinées le 11 août 1936 pour avoir défendu la légalité républicaine, la démocratie et la liberté face au fascisme.
Un fascisme qui n'était pas seulement une idéologie politique, mais qui signifiait la mort, la répression et l'absence de liberté pour ceux qui ne partageaient pas ses idées.
Le dictateur est mort, mais son héritage est toujours présent parmi nous. Il continue de vivre dans la violence, la haine et l'inégalité que certains veulent faire passer pour normales.
À l'échelle mondiale, nous voyons comment, année après année, le fascisme se développe dans tous les pays. Nous assistons au génocide du peuple palestinien, victime de l'horreur sous une autre de ses formes les plus brutales, sous l'indifférence ou la complicité de ceux qui se taisent et de ceux qui le soutiennent.
Car le fascisme n'appartient pas au passé : il est toujours vivant et continuera de se développer tant que nous ne serons pas capables de l'arrêter.
C'est pourquoi, depuis les associations mémorielles, nous continuons d'insister: ce qui s'est passé ici sont des crimes contre l'humanité, et ils doivent être reconnus comme tels.
Et se souvenir de nos victimes n'est pas regarder en arrière, mais un acte de résistance et d'avenir.
Tant qu'il restera une fosse non ouverte, une famille sans réponse ou une vérité passée sous silence, nous continuerons à venir ici, année après année, pour dire haut et fort:
Ni oubli, ni pardon. Contre le fascisme: mémoire, vérité, justice et réparation.
Nous nous souvenons:
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