Association Rèpublicaine Irunaise
"Nicolás Guerendiain"
La défense des valeurs républicaines et la récupération de la mémoire historique

Exposition "L’Affichage sous la IIème République"

Dates: Du 10 au 22 avril 2007

Lieu: Salle de Culture de Caja Laboral

Horaire:

  • OUVRABLES: De 18:30 h à 20:30 h
  • SAMEDI, DIMANCHE ET JOURS FÉRIÉS:
    • Matin: De 11:00 h à 13:00 h
    • Après-midi: De 17:00 h à 20:00 h

Vernissage: Le 10 avril à 19:00 h Photos et présentation

 

Affiches de l'exposition
Affiches de l'exposition
Affiches de l'exposition
Affiches de l'exposition

Présentation "L’AFFICHE ET LA PROPAGANDE POLITIQUE SOUS LA IIème RÉPUBLIQUE"

Les affiches comme moyen de propagande sont utilisées depuis la Première Guerre Mondiale et la Révolution Russe et atteignent leur essor durant notre Guerre Civile.

Plus de 2.000 affiches différentes sont ainsi imprimées durant cette période, dont certaines sont d’authentiques œuvres d’art.

Luttez! Fortifiez! 100.000 volontaires! Vigilance!... Simple mais solide. L’affiche, plus que tout autre propagande, atteignait les esprits, tant intellectuels, que travailleurs ou analphabètes.

S’il fallait attaquer, de valeureux soldats donnaient l’exemple sur l’affiche. S’il fallait résister, des miliciens hardis retenaient les avalanches, retranchés derrière leurs solides barricades. S’il fallait s’apitoyer, des mères brisées tendaient leurs mains réclamant secours.

Et c’est là la première qualité de l’affiche républicaine : sa promptitude. Son acceptation ou rejet instantané, d’un seul coup d’œil. Et bien plus que de la guerre, ces affiches témoignaient de la révolution et de la vie quotidienne, bouleversée par la marée d’évènements qui secouaient les masses.

Avec le temps, la fin de la guerre et la politique, surgit l’affiche institutionnelle, qui gagne en qualité et en art, mais qui perd imagination, spontanéité et la force du symbolisme le plus immédiat pour se centrer sur une idée fixe, sur la préciosité, la qualité artistique, mais répétitive et faisant preuve du manque d’énergie d’une croissante démoralisation.

1938 n’est pas une bonne année pour l’affichage républicain. L’ambiance de l’arrière-garde républicaine est lourde, méfiante, le moral est bas et beaucoup d’ateliers ferment leurs portes. Il y a pénurie de papier et d’encre et de nombreuses critiques, bien fondées, remettent en cause son utilité de propagande. Mais c’est de cette époque que date la plus belle de toutes les affiches: la "Victoria" de Renau.

L’affichage a connu le même sort que la Révolution espagnole : il est né libre et multitudinaire, mais il est postérieurement contrôlé et soumis au gouvernement et il finit par mourir lentement, au rythme de la défaite et de la démoralisation. Et il a fait l’objet de querelles et de polémiques, telles que celles surgies entre Renau, Gaya et d’autres, au sujet de l’engagement politique de l’artiste.

Suite à la défaite, les affiches et leurs créateurs républicains tombent dans l’oubli, la spoliation et la perte de mémoire historique, de même que tout ce lié à la République. Et la démocratie n’améliore rien, comme se lamente, à juste titre, Fontseré en 1983.

Fort heureusement, l’apparition sur le marché des livres des frères Arnau et Jordi Carulla fait changer la situation. Ces Catalans, experts en affichage, classent, dénombrent et récupèrent des milliers d’affiches, le tout par l’application d’une méthodologie rigoureuse, qui nous permet aujourd’hui de pouvoir jouir de leur contemplation.