L'Association Républicaine d'Irun "Nicolás Guerendiain" a adhéré et a participé à la manifestation contre le Sommet sur la Compétitivité de la UE qui a lieu pendant les journées du 7, 8 et 9 février à Donostia.
En premier lieu, nous souhaitons dénoncer le procédé anormal de publicité utilisé pour la convocation du Sommet Européen, tenu en cachette aux yeux de la société jusqu'au dernier moment.; ce fait répond à l'essai d'entraver tout acte de proteste, à l'essai d'offrir au monde une image de "normalité" d'un pays, Euskal Herria, qui vit en conflit politique.
L' UE a démontré n'être qu'un treillis antidémocratique qui nie le droit de décision aux peuples de l'Europe et à sa classe ouvrière, au service des intérêts des multinationales et des élites des Etats membres; l'orientation économiste et contraire au droits sociaux de base du Traité de Lisbonne, adopté sans consultation citoyenne (sauf en Irlande, par impératif légal) en est un exemple.
Pour servir ces intérêts, l'UE n'hésite pas à rabaisser les conditions du travail et à faciliter les licenciements et la destruction d'emploi, tel que la doctrine de la "flexisécurité" le démontre ; également, elle défend à l'aide de tout son appareil diplomatique les stratégies commerciales et patronales abusives des entreprises européennes dans les pays du Sud. Les organisations signataires rejettent la pression exercée par l'UE sur les pays tiers pour la signature des traités commerciaux, incorrectement appelés "Accords d'Association". Il s'agit d'une forme de "néocolonialisme" et d'exploitation, aussi bien de la nature que des populations du Sud.
Parallèlement à cet appui des intérêts des élites, il se produit un délaissement prémédité des citoyennes et des citoyens européens. Les organisations signataires dénoncent, une fois de plus, le démantèlement et la privatisation des services publics promus par la Commission Européenne. Les services publics ne devraient pas être des négoces mais des droits fondamentaux des personnes.
Aussi rejetable est la politique frontalière de l'UE. Les différentes Directives adoptées visent à faire de l'UE une forteresse où l'argent et les biens puissent circuler librement, levant des barrières, pour les personnes migrantes, qui violent les droits humains. Nous manifestons notre spécial rejet face à la Directive de Retour, rebaptisée comme celle "de la Honte".
De même, le discours environnemental de l'UE n'a aucune valeur, il ne vaut rien, ou très peu, à l'heure de prendre des mesures concrètes; une fois de plus, les bénéfices du capital dépassent les droits des peuples, les personnes et le reste d'être vivants. Le récent échec du Sommet de Copenhague, dans un moment critique pour le futur de l'humanité, en est la preuve.
En tant que structure crée pour fortifier les économies capitalistes et pour améliorer la compétitivité, ainsi reflété dans la stratégie "L'Europe Globale en concurrence dans le monde" ou la "Directive Blkestein", toutes les politiques européennes en matière de transports, d'agriculture, de finances, d'éducation... sont soumises à l'objectif économique et se traduisent dans une plus grande spoliation de l'environnement. Nous dénonçons que l'UE est insoutenable aussi bien du point de vue social qu'environnemental.
De la même façon, l'UE a démontré n'être qu'un projet construit par les Etats et pour les Etats actuellement existants, ne tenant pas compte ni de la participation active de la population et ni du fait que la construction se mène en étroite collaboration avec le Capital et les intérêts des entreprises. En même temps, cette UE continue sans tenir compte des différentes réalités plurinationales, des nations sans Etat et reste le dos tourné, sauf quand il lui convient, aux intérêts géostratégiques, aux revendications de reconnaissance et d'application du droit d'autodétermination.
Les organisations signataires, nous croyons dans la solidarité entre les peuples, entre les différentes luttes et entre les personnes; Pour cela nous vous convoquons aux mobilisations qui auront lieu à Donostia contre ce sommet, les journées du 7, 8 et 9 Février.
De même, nous faisons appel aux agents politiques, sociaux et syndicaux d'Euskal Herria pour qu'ils s'unissent en réponse au sommet, également occulté, qui aura lieu à Iruñea ce printemps.
CONTRE L'EUROPE DU CAPITAL, LES ETATS, LA CRISE ET LA GUERRE, PARTAGEONS LE TRAVAIL ET LA RICHESSE