Association Rèpublicaine Irunaise
"Nicolás Guerendiain"
La défense des valeurs républicaines et la récupération de la mémoire historique

IRUN, exécutés par les franquistes

Iñaki Egaña (16-08-2006)

 Une trentaine d'irunais, plus ou moins, furent passés par les armes par les fascistes, certains d'entre eux, blessés lors des derniers combats en défendant leurs positions et qui n'avaient pu être évacués. Comme dans tout le Gipuzkoa, la répression sur les femmes des militiens fut la plus sévère. A Irun, après la rall.e des rebelles on trouva une maxime pour la posterité: Maison non brûlée, maison mise à sac.

Irun fut le théatre de l'une des répressions les plus sauvages qui eurent lieu pendant les premiers mois de la guerre civile. A tel point, que Manuel Hedilla, chef des Juntes phalangestes de plaignit au général Mola de l'assassinat de gens d'espadrilles et à cause de l'ordre d'éparpiller les cadavres des supliciés sur la route d'Irun à la frontière.

Parmi les fusillés il y avait l'avocat de la Gauche Républicaine, Nicolás Guerendiain Salaverri, accusé d'avoir incendié Irun; Florencio Iracheta Quiles, fait prisonnier sur le Gadames et Conseiller Municipal socialiste; Evaristo Larrañaga, fait prisonnier à bord du même navire et Conseiller Municipal républicain; Agustín Lekuona Ugarte, policier municipal; Antonio Maldonado, proprétaire d'une droguerie et fusillé lors de l'entrée des troupes fascistes; ou encore, le socialiste Pueyo, fusillé à Pampelune en compagnie d'un autre irunais Luis Robles qui se trouvait dans la capitale de la Navarre en voyage de noces.

Comme scénario à propos de la répression toute particulière sur les femmes irunaises, el faut souligner l'exécution des soeurs Ruiz, Faustina et Francisca, fusillées à Saint Sébastien en 1938, l'une en mars et l'autre en aôut de la même année. Un des nombreux carabiniers fusillés à la chute de Bilbo était irunais. Il s'agissait de Sébastien Vicente, fusillé à Derio. La seule exécution officielle à Irun fut celle du militien Julio Salinas Choya, mort le 18 septembre 1936.

Un des faits surprenants au sein de l'appareil répressif fut celui de l'obligation de la part des gens d'Irun n'ayant pas fui de demander par écrit leur souhait de rester dans la ville. Cette mesure fut appliquée sous les infonctions du premier maire fasciste d'Irun Angel Fernández Casadevante, qui reçut la charge du commandant militaire de la place Luis Saleta. Plus tard, il fut remplacé par José Ramón Aguirreche Picabea. Julián Troncoso deviendrait commandant militaire de la Bidassoa et sera relevé un an après par Antonio Sáenz Aguero.

Du matériel militaire resta và l'abandon pendant plusieurs années. De ce fait il y eut pas mal d'accidents, comme celui que subirent les enfants Vicente Olazabal Amiano et Pedro Murugarren Linazasoro, grièvement blessés à la suite de l'explosion d'une bombe avec laquelle ils étaient en train de jouer.

La situation frontalière d'Irun apporta un caractère tout à fait spécial à cette ville qui devint un centre de l'imaginerie franquiste. Le 23 octobre 1936, un groupe de réquétés traversa la frontière tirant des coups de feu sur un groupe de jeunes qui chantait l'internationale depuis Biriatou. A la fin de la guerre d'Espagne, les ambassadeurs qui arrivaient au fur et à mesure étaient accueillis en premier lieu à Irun. Tel fut le cas du Marchal Pétain, ambassadeur de France ou de l'áméricain Alexander Weddell. L'un des actes le plus célébrés par les franquistes ce fut la récupération de l'or déposé par la République espagnole à la Banque de France de Mont-de Marsan. Le 28 juillet 1939, le franquiste fêta en grandes pompes le passage de cinq camions chargés de 40 tonnes d'or qui passèrent par Behobie à destination de Madrid.

En 1938, lorsque commença le repatriement des enfants parties à l'étranger depuis Bilbo au printemps 1937, les autorités militaires firent de grands actes d'affirmation patriotiques espagnoles. Pas tous les enfants furent rendus à leurs lieux d'origine, étant donné que l'un des groupes qui arrivèrent en juillet 1938 furent transférés directement à Zamora, où était justement chargé de l'ordre public l'irunais Luis Indart Villarreal.

Le 28 juin 1940 les troupes allemandes parvenaient à Hendaye, ce qui créa une nouvelle situation politique pour les irunais, pas très diffèrente de celle imposée par le franquisme. Le premier signe du changement arriva jusqu'à la ligne frontière même laquelle, du côte d'Iparralde, resta aux mains des nazis. Au lendemain de l'arrivée des allemands, avait lieu une trevue à Irun entre le général espagnol José López-Pinto, commandant la VIème Régión Militaire, et le général allemand Wiederheim en vue de poser les bases d'une collaboration qui devait être très poussée.

Residents d'Irun fusilles (*)

NOM NAISSANCE DATE LIEU AGE
ARNAIZ MARTIN, DANIEL LUGO 11/10/1936 IRUN 48
BACH, RODOLFO HUNGRIA 22/04/1938 IRUN 54
BALBAS MERINO, CRESCENCIO BURGOS 12/10/1938 IRUN 25
COLINA ORTEGA, FELICIANO BURGOS 27/09/1936 BERA 45
CORNEADO MARCET, DAMASO   18/06/1940 BARCELONA  
CORTA TOLEDO, IGNACIO IRUN 02/08/1939 IRUN 29
ECHEVESTE, JUAN IRUN   IRUN  
EGUIA GENUA, VICTORIANO     GIJON  
ESTOMBA OTANO, FELIX IRUN 03/07/1939 IRUN 24
FERNANDEZ, ANTON IRUN 02/02/1939 BURGOS  
GUERENDIAIN SALAVERRI, NICOLAS IRUN   IRUN 39
IRACHETA QUILEZ, FLORENCIO IRUN 01/03/1938 BURGOS  
LARRAÑAGA, EVARISTO IRUN 01/03/1938 BURGOS  
LARREA, JOSE IRUN 02/02/1939 BURGOS 32
LECUONA UGARTE, AGUSTIN IRUN 01/12/1937 BILBO 42
LOPETEGUI ARISTIZABAL, SEBASTIAN DONOSTIA 22/01/1938 IRUN 69
MALDONADO, ANTONIO IRUN 07/09/1936 IRUN  
MARTIN RODRIGUEZ, EMILIO IRUN 05/06/1940 BARCELONA 29
MARTINEZ DE LA HIDALGA MARTINEZ, RODOLFO ARABA 13/03/1938 IRUN 48
MENDIZABAL, JOSE MARIA AZKOITIA 09/12/1936 IRUN 43
MERINO, MARIA IRUN 10/03/1938 DONOSTIA  
ORTEGA GUTIERREZ, ANTONIO   15/07/1939 ALICANTE  
PUEYO, JOSE IRUN   IRUÑEA  
REMENTEGUI PORTUGAL, PIO IRUN   SUNBILLA 65
ROBLES LOPEZ DE URIBE, LUIS VALLADOLID 11/01/1937 IRUÑEA 40
RUIZ GARCIA, FAUSTINA LOGROÑO 25/03/1938 DONOSTIA  
RUIZ GARCIA, FRANCISCA LOGROÑO 03/08/1938 DONOSTIA 36
RUIZ LOPEZ, ANACLETO LOGROÑO 27/09/1936 IRUN 34
SALABERRIA LECETA, ELIAS ERRENTERIA 12/09/1937 ERRENTERIA 28
SALINAS CHOYA, JULIO VALLADOLID 18/09/1936 IRUN 46
SANTOS RUIZ, HILARIO PALENCIA 14/03/1939 IRUN 62
TOMAS ORTEGA, MANUEL IRUN 08/11/1939 DEUSTU  
VICENTE ALVAREZ, SEBASTIAN SALAMANCA 14/12/1937 DERIO 36
XXX (*) IRUN 02/02/1939 BURGOS  
YYY (*) IRUN 02/02/1939 BURGOS  

(*) Bien que nés ailleurs, ils figurent à l'Etat Civil d'Irun comme résidents d'Irun.

(*) Ils figurent comme nés à Irun bien que non identifiés sur la liste des Archives de Sancho de Beurko.